APPRENEZ UNE TECHNIQUE QUI VA VOUS PERMETTRE DE VIVRE DEUX FOIS AU LIEU D’UNE

____

 

Vous avez toujours pensé qu’il n’y a qu’une vie ?

Une seule vie ?

Celle qui est généralement comprise entre l’émergence placentaire et l’immersion sépulcrale.

Ou, pour simplifier, entre la naissance et la mort.

 

Vous avez tort.

Vous pensez qu’il n’y a qu’une vie. Une seule vie.

Il n’y a qu’une vie comme il n’y a qu’un seul Soleil, qu’une Terre et qu’une Lune. Comme il n’y a qu’une seule mère pour chacun d’entre nous.

C’est le postulat de base que nul ne cherche à remettre en cause.

Car il ne faut pas toucher aux quelques rares certitudes avec lesquelles on débarque dans l’existence.

Une seule vie.

Vous vous trompez.

 

Dans la vie, il y a une autre vie.

Dans la vie, il y a 2 vies.

 

 

EXTRAIT :

 

Il était là. Devant moi.

Mon ordinateur.

Le savoir et la serviabilité de cet interlocuteur exceptionnel étaient presque devenus légendaires.

Cet interlocuteur-là saurait me tirer de ce mauvais pas.

Je m’étais adressé à lui, plein d’espoir.

La fidélité de cet ami si précieux n’était plus à démontrer. J’obtiendrai ma réponse. Et celle-ci serait beaucoup plus pragmatique que les phrases fournies aux Grecs qui avaient besoin d’un coup de pouce et qui allaient consulter l’oracle de Delphes, il y a plus de deux mille ans.

 

C’était un des avantages du progrès scientifique. Les devins modernes étaient nettement plus performants.

Il valait mieux confier ses états d’âme à un écran d’ordinateur minutieux et austère qu’à un oracle souvent enclin à la démesure, perché dans sa montagne, et qui se shootait régulièrement avec les gaz toxiques et volcaniques sortis d’une fissure dans le sol.

Comme à Delphes.

----------------

 

 

L’ordinateur avait affiché, en lettres noires et en bonne langue française, la réponse que j’attendais.

Je faillis émettre un petit cri de victoire et, dans la confusion qui suivit, je renversai un peu de mon jus d’orange sur mon pantalon.

J’avais posé la bonne question.

« Nombre de minutes perdues par jour dans nos pensées ».

Là, devant moi, au fond de ma chambre, je pouvais lire : AVEZ-VOUS DEJA CALCULE LE NOMBRE DE MINUTES QUE VOUS PASSEZ PAR JOUR, PERDU DANS VOS PENSEES ?

 

Il me retournait la question, le bougre. C’était un futé, cet ordinateur.

Une manœuvre florentine, habile, particulièrement subtile. Et très logique.

Qui pouvait diffuser sur Internet un message aussi étonnant ?

Je m’empressai de cliquer sur ce titre prometteur, après avoir compris dans les quelques lignes de présentation qu’il s’agissait apparemment d’une association parisienne dont le but essentiel était de promouvoir cette partie de l’existence trop souvent laissée de côté.

 

APPRENEZ UNE TECHNIQUE QUI VA V OUS PERMETTRE DE VIVRE DEUX FOIS AU LIEU D’UNE

Vous êtes inquiet ? Vous avez peur ? Vous êtes stressé ? Vous dormez mal ?

Vous n’avez plus confiance dans ce monde où l’homme a fait des siennes et où le Gulf Stream peut s’arrêter à tout moment, dans l’océan Atlantique, et transformer notre douceur climatique française en rigueurs hivernales québécoises ?

Vous ne pouvez plus manger tranquillement votre bifteck parce que nous avons fait passer les vaches du statut d’herbivore à celui de carnivore et que ce que vous allez avaler présente des dangers mortels ?

Vous êtes effrayé par vos voisins qui se délectent de la lecture de magazines people, relatant la vie des gens connus et le faste de leur quotidien pendant qu’eux-mêmes sont traités comme du cheptel humain qu’on peut conduire, faire avancer sans difficulté ?

 

Alors, ce que nous avons à vous dire va sans doute vous intéresser.

Rassurez-vous. Nous n’allons pas vous parler de politique. Surtout pas.

Nous ne sommes pas non plus une secte quelconque, susceptible de séduire tous ceux qui souffrent et qui ont perdu leurs repères dans ce pays. Non, nous sommes juste une association de citoyens. Comme il y en a tant. Des hommes et des femmes qui ont trouvé un moyen, une solution pour être plus heureux en France aujourd’hui et qui le font savoir par Internet.

Parmi nous, il y a des commerçants, des enseignants, des informaticiens, des artisans, des chauffeurs de taxi.

Maintenant, si vous le voulez bien, reprenons les questions que nous vous avons posées. Vous êtes inquiet ? Vous avez peur ? Vous êtes stressé ? Vous dormez mal ?

Nous, nous sommes moins inquiets. Nous avons moins peur. Nous sommes moins stressés. Nous dormons mieux.

Avant, nous étions comme vous. Aujourd’hui, nous sommes différents.

 

Nous ne prétendons pas avoir résolu tous nos problèmes. Non, mais nous allons beaucoup mieux.

Pourquoi ? Parce que nous avons décidé de vivre deux fois au lieu d’une.

 

Nous continuons de travailler comme avant, de nous occuper affectueusement de nos familles, de partir en vacances.

Nous sommes différents mais, autour de nous, personne ne s’en est rendu compte.

Nous vivons différemment.

Car il est possible de vivre deux fois au lieu d’une.

Nous l’affirmons. Nous l’avons compris. Et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de créer ce site Internet.

 

Pour Marc, de Lyon (6e), consultant en informatique, tout a commencé dans sa voiture, ou plutôt dans les embouteillages, un soir, entre deux rendez-vous.

Il nous l’a d’ailleurs précisé par la suite : sur les 45 minutes nécessaires pour ce déplacement, il a réalisé qu’il en avait utilisé au moins 20 à rêvasser, à penser à autre chose qu’à son travail, à s’éloigner de la réalité, à ne plus être là.

Pour Monique, de Limoges, mère au foyer, ce fut la nuit, dans son lit, tandis que son mari et ses enfants dormaient à poings fermés.

Environ deux fois sur trois, juste avant son sommeil, cette femme perdait contact avec le monde pendant 25 ou 30 minutes. Elle rompait les amarres, et se laissait dériver au loin, bercée par les mouvements ondulants de son esprit.

Ce n’était pas le temps du rêve puisqu’elle ne dormait pas. Les yeux grands ouverts, ou mi-clos, elle vivait autre chose.

Dans ces deux cas, pour cet homme et pour cette femme, la découverte de ce processus itératif constituait une première étape essentielle dans leur approche et leur compréhension de ce qu’était et de ce que pouvait être l’existence.

Ils avaient toujours pensé que l’on ne peut vivre qu’une seule fois. Ils avaient eu tort.

On peut vivre deux fois.

Et, que ce soit allongé dans son lit, avant de s’endormir, ou assis devant son volant, dans les embouteillages…

……………………….

 

 

Livre 7 sur 74 de

La Bibliothèque Secrète